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La poste malade de l'austérité

Depuis quelques mois, on assiste à une accélération des difficultés : cela va de la modification importante de l’amplitude des horaires dans un grand nombre de bureau de poste, à la fermeture des bureaux pendant les vacances scolaires, à la modification du statut du bureau de poste. Ce sont les objectifs du Contrat de Présence Poste Territoriale 2014-2016, qui lient l’Etat, l’AMF et la Poste, qui permet la poursuite du processus de transformation des bureaux de poste en partenariat, agences postales (AP), relais-poste (RP), en concertation avec les élus locaux et au sein des CDPPT*, ou les agences postales intercommunales, avec l’accord du président de l’EPCI et du conseil communautaire, ou encore des Relais de service public et maisons de services au public.

Dans le cadre de la renégociation du contrat de présence territoriale entre l’Etat la poste et l’AMF, les communistes demanderont que dans les zones urbaines les maires aient de véritables pouvoirs sur la fermeture et sur les horaires d’ouverture des bureaux.

Le rapport de la cour des comptes voudrait réduire de façon drastique le nombre de bureaux en zone urbaine. Il faut insister sur la nécessaire complémentarité de toutes les activités dans les bureaux de poste c’est ce qui permet de maintenir l’entreprise. 20% du chiffre d’affaire du courrier est réalisé dans les bureaux de poste. Si on sort cette manne la des bureaux on fragilise le chiffre d’affaire du bureau et du coup c’est la fermeture, c’est le même principe avec les automates.

La poste diminue également, ses coûts fixes en se séparant des bureaux (moins de loyer et vente des bureaux).

Il faut donc remettre de l’activité et de l’attractivité dans les bureaux de poste. La Poste annonce une baisse de courrier mais elle a anticipé en supprimant des dizaines de milliers d’emplois (le groupe est passé de 323 375 emplois en 2002, à 253 158 en 2015, en Essonne, c’est moins 500 emplois). Et aujourd’hui on est à flux tendus quelle que soit l’activité (bancaire ou courrier/colis) le colis lui se porte très bien.

La Poste a besoin de véritables agents formés sur leur métiers (emploi/ formation) le bancaire demande des acquis spécifiques tout comme la téléphonie ou le commercial ou tout autre spécificité.

L’état participe à l’aménagement du territoire c’est 170 millions (2015).

C’est le fameux fond de péréquation qui provient de l’allègement de la fiscalité locale dont bénéficie la Poste en contrepartie de sa mission d’aménagement du territoire. Cet abattement non compensé par l'État aux collectivités territoriales est appliqué sur la contribution économique territoriale et la taxe foncière. On peut comprendre que dans la situation de diminution de la DGF, les maires ne se précipitent pas pour défendre le bureau de Poste sur leur ville.

Pour la distribution de la presse l’Etat a baissé de 50 millions en 2014 et en 2015 la subvention et pourtant on a l’infrastructure pour distribuer la presse partout et relativement tôt à des prix permettant la pluralité de la presse.

Pour les communistes le développement des nouveaux services cela se conçoit c’est plus difficile à manier avec les organisations syndicales encore que si on est sur du service public avec de l’emploi pérenne à temps plein en nombre suffisant et que les agents soit formés et rémunérés en fonction cela s’entend bien.

Il nous faut insister sur le maintien de tous les bureaux sans réduction d’horaire et peut être même en demander de nouveaux selon l’augmentation de la population. Cela peut être compatible avec d’autres services publics.

Il y a encore un attachement au bureau de poste donc utiliser les usagers sachant que dans les bureaux on peut réfléchir à aider les personnes en difficultés avec la langue française écrite et parlée dans leur démarche ce sont des pistes à creuser.

*Commission départementale de présence postale

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La poste malade de l'austérité

le 19 juin 2016

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