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Régionales : une syndicaliste d’ Air France  candidate du Front de gauche

Julie Morel (au centre), lors du rassemblement de soutien aux cinq salariés d'Air France interpellés.

Julie Morel (au centre), lors du rassemblement de soutien aux cinq salariés d'Air France interpellés. DR

Propos recueillis par Pauline Théveniaud |

Le Parisien du 20/10/2015

 

Lorsqu’ils ont concocté leurs listes pour les régionales en Île-de-France les responsables du front de gauche avaient gardé une tête de liste départementale pour une « personnalité d'ouverture »

Ils auront donc une petite surprise à annoncer, ce mardi après-midi, lorsqu’ils présenteront la vingtaine de « salariés mobilisés » qui viennent gonfler leurs troupes.

Dans le Val-d’Oise, c’est une syndicaliste CGT d’Air France, qui sera chef de file. Julie Morel, 34 ans, employée au sol à Roissy, est membre du comité central d’entreprise et, à ce titre, en première ligne dans le conflit social qui mine la compagnie. En politique, exceptée une expérience de colistière lors des municipales de 2014 à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), c’est une novice. Interview.

Pourquoi vous engagez-vous dans la bataille des régionales?
JULIE MOREL.
- Pour agir sur tous les leviers qui permettront de placer l'humain au cœur du système et mettre en évidence les conditions de travail des salariés au sein de la région parisienne. Une des compétences de la région, c'est le développement économique. Il faut que les salariés soient représentés. Je souhaite aussi faire prendre conscience du rôle de l'Etat dans la situation d'Air France.

Justement, que pensez-vous de la position du gouvernement dans le dossier Air France?
J.M. - Elle est beaucoup trop timide. Il ne se pose pas en Etat stratège. J'ai été choquée de l'intervention de M. Valls, lorsqu'il est venu exprimer son soutien à la direction. Il n'a pas eu un mot envers les salariés d'Air France qui subissent depuis des années une violence sociale démesurée. Aucun mot sur l'avenir de la compagnie, sur les suppressions de postes qui ont été annoncées.

Cette visite faisait suite aux débordements qui ont vu deux dirigeants de l'entreprise molestés. Vous étiez présente. Regrettez-vous ces violences?
J.M. - On doit condamner les violences, mais la première violence, c'est la violence sociale. Les salariés, aujourd'hui, sont en légitime défense. On peut regretter d'en être arrivé là et que la direction n'ait pas privilégié les négociations, ni pris la mesure de l'inquiétude des salariés.

Ne craignez-vous pas que l'on vous accuse de récupération politique, en mêlant conflit chez Air France et élections régionales?
J.M. - Absolument pas. Deux plateformes aéroportuaires sont situées en région parisienne et il est grand temps que les politiques prennent conscience de la situation des salariés qui y travaillent.

Allez-vous continuer à exercer vos fonctions syndicales au sein d'Air France pendant la campagne?
J.M. - Bien sûr. Aujourd'hui on est dans un contexte très particulier et ma priorité reste la sauvegarde de l'emploi au sein d'Air France.

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le 20 October 2015

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